La Cosa Nostra
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
-45%
Le deal à ne pas rater :
PC Portable LG Gram 17″ Intel Evo Core i7 32 Go /1 To
1099.99 € 1999.99 €
Voir le deal

El Padrino, la tour de contrôle

Aller en bas

El Padrino, la tour de contrôle Empty El Padrino, la tour de contrôle

Message par Il Padrino Sam 10 Sep - 23:26

El Padrino
Age: la trentaine
Profession: Vous ne préfériez pas savoir..
Sexe: Féminin
Devise: "Mia famiglia è ma vita; toccala è la tua che finisce."

Physique: Si je parle d'El Padrino à n'importe lequel des mafiosi, il pensera avant tout à son immuable costume, et à sa fidèle paire de lunettes de soleil; si bien qu'ils seraient incapables de me dire la couleur de ses yeux. El Padrino disparaît totalement derrière son costume. Ou plutôt.. Elle est son costume: "Le costume fait la femme". Ignorés, ses cheveux châtains, ignorés, les traits de son visage, ignorés, ses yeux bleus-gris. Personne ne remarque sa taille ou sa corpulence, tout est fait pour. C'est là le génie d'El Padrino: se faire oublier, laisser le costume faire son physique: ne pas se montrer pour mieux vous piéger.


Caractère: Comment la décrire? Je ne la connais pas plus que vous. Et on ne peut pas dire qu'elle soit le genre de personne que l'on cerne rapidement. Je me demande même si quelqu'un l'a déjà comprise. Si quelqu'un a déjà compris ses sautes d'humeurs, ses bouffées d'agacement, ses silences, ses coups de génie, ce qui fait d'elle cette étrange femme. Si quelqu'un l'a déjà comprise entièrement. Oui, bien sûr, ses mafiosi pensent la connaitre. Nous pensons tous la connaitre. Nous connaissons la femme forte, la meneuse, la calculatrice. Celle qui crée les plans, distribue les ordres, et se fait obéir. Celle qui est capable de ruiner la vie de tout ceux qui s'attaquent à elle ou à sa famille; celle qui ne supporte aucun dérapage lors des missions, celle dont le sang italien refait parfois surface. Oui, nous connaissons celle femme là. Mais ne nous savons rien de l'autre. L'autre Padrino, celle qui cherchait à tout prix quelque chose à protéger, celle qui se demande chaque jour si ce qu'elle fait protégera ceux qu'elle aime, celle qui peut se montrer compréhensive, celle qui s'efforce de tout diriger, celle qui met ses sentiments, sa fatigue de côté pour la mafia. Et comment pourrions nous la connaître, cette Padrino-là? Elle s'emmure dans le silence. Elle ne se montre jamais, ne refait surface que lorsqu'il n'y a personne. Car ce serait être faible, que de montrer ses émotions. Et El Padrino doit être forte. Toujours, quel qu'en soit le prix.




Histoire :
«J'ai quitté le soleil brûlant d'Italie vers seize ans. J'ai abandonné tout ce que je connaissais, tout mes repères, ma culture et ma langue pour partir en France. Je suis arrivée dans un pays inconnu, sans rien. Ni valise, ni connaissances et je n'avais jamais travaillé de ma vie. Je n'avais plus d'argent: j'avais tout dépensé pour m'acheter un billet de train, mon 'billet pour l'oubli', comme je le disais. Je ne pouvais pas faire demi-tour. Alors j'ai travaillé, acceptant toutes les tâches, dormant là où l'on voulait bien de moi. J'ai vivoté pendant longtemps, pendant d'interminables mois, avant de tomber sur Claire. Je n'exagèrerais pas en disant qu'elle a changé ma vie. Elle m'a accueillie, m'a nourrie, m'a initiée au métier, m'a appris le français. C'est elle qui m'a offert mon costume. Avec elle, je sentais pour la première fois depuis longtemps que j'étais à ma place. J'aurais tout donné, je donnerais tout pour Claire. La mafia n'avait pas l'influence qu'elle a à présent, les premiers temps étaient durs. Il fallait s'imposer dans le monde, se battre, deux fois plus que les autres car nous étions des femmes. Puis Claire dénicha La Sombra qui nous a rejointes, s'est intégrée à cette famille. Nous sommes devenues de plus en plus fortes, de plus en plus méthodiques. Après de longs mois passés à trimer dans les ténèbres, notre organisation en sortait. Enfin. Bien sûr, c'était loin d'être fini, mais il nous semblait que le plus dur était passé. C'était une belle illusion.
Nous ne savions rien de la vie de Claire, comme elle ne savait rien de la mienne. Nous n'en avions jamais parlé, nous n'en avions pas besoin. Comment aurais-je pu m'attendre à voir en pleurs dans mon bureau? Comment aurais-je pu prévoir qu'elle quitterait son œuvre, qu'elle nous quitterait? Comment aurais-je pu prévoir que je me retrouverais à la tête de la mafia?
Je me rappelle parfaitement de ses paroles. Je me rappelle parfaitement de ses gestes désemparés, de ses yeux vides. Je ne l'avais jamais vue ainsi. La Claire que je connaissais n'avait jamais montré le moindre signe de tristesse. Elle ne m'aurait pas parlé pendant des heures dans le noir. Je n'étais pas non plus moi-même. Je l'ai écoutée silencieusement raconter l'enlèvement de ses parents, les menaces qu'il y avait à leur encontre. Je l'ai consolée, je l'ai prise dans mes bras, j'ai séché ses larmes. Le lendemain, elle nous faisait ses adieux. Elle n'a donné aucune raison, mais je savais. Je n'ai jamais rien dit. J'ai pris sa place. Nous avons fait comme si rien ne s'était passé, La Sombra et moi. Même si rien n'était pareil.

La vie de la mafia a continué, tant bien que mal. Il fallait être forts. Mais surtout, il fallait trouver d'autres manières d'intimidation. Je me voyais mal faire de la même façon que Claire. Cela me la rappelait trop. Alors nous avons établi le chantage. La Sombra m'était d'une aide précieuse: elle avait la mémoire et le temps que je n'avais pas. Mais notre portée était limitée, nous n'avions pas assez d'informations. Mais avec l'arrivée de Korolieva, un beau jour d'hiver, nous avons pu nous étendre dans les hautes sphères des États. Son rôle, qu'elle maîtrisait à merveille, complétait parfaitement notre chaîne. Je trouvais les victimes, La Sombra appuyait sur leurs points faibles, obtenant d'eux ce qu'elle voulait puis Korolieva prenait subtilement leur place.
C'est sûrement par cette chaîne redoutable que la mafia s'est attirée des ennemis. Nous étions devenus dérangeants. Mais je ne m'en étais pas rendu compte jusqu'à ce que je trouve dans mon bureau, armé, Mickaël. J'ignore encore comment il a pu rentrer. Le fait est, qu'à cet instant, j'aurais pu mourir. J'aurais pu mourir si je ne m'étais pas approchée de lui sans ciller, jusqu'à sentir le canon du pistolet contre moi. J'aurais pu mourir si je ne l'avais pas fixé intensément pour capter son attention. J'aurais pu mourir s'il avait détourné le regard une seule seconde. Mais rien de tout cela n'est arrivé, j'ai pu lui arracher son arme des mains et renverser les rôles. La discussion qui suivit n'est plus très claire dans mon esprit, mais il en découla l'entrée de Mickaël dans la mafia. Pour la première fois, un homme se joignait à nous.

Je n'étais pas au bout des rencontres incongrues. Moins d'un mois après, dans un restaurant, je faisais la rencontre de Die Jägerin. Une jeune femme élancée, brune, au sourire aguicheur, qui me dépassait d'une tête et qui aurait aussi bien pu être mannequin que boxeuse. Et qui était devant moi, les cheveux trempés, pas tout à fait rincés, avec une serviette de bain enroulée autour de la taille, me demandant du travail. Le plus stupéfiant restait son attitude: elle semblait tout à fait à son aise, plus à l'aise que moi-même à vrai dire. L'entretien fut court. Je ne lui posait qu'une seule question. Je n'avais pas besoin de savoir son passé, son nom ou son âge. Tout ceci ne fait pas de quelqu'un un bon agent. Tout ceci est sans importance. Personne ne savait mon âge ou mon vrai nom, et cela ne les intéressait pas. Je connaissais de Jägerin tout ce qu'il m'importait: sa détermination. Elle n'aurait raté ce rendez-vous pour rien au monde, quitte à arriver écervelée comme elle l'était. Alors je ne lui posait qu'une question. Si elle aurait, le lendemain, à quinze heures précises, l'amabilité de venir près du lac, armée et.. Habillée.
Ce fut la plus grande expansion de la mafia. Nous étions passé de trois à cinq membres en à peine un mois. De nouvelles possibilités s'ouvraient à nous, de nouveaux moyens de pression: tout nous semblait possible, avec nos deux nouvelles recrues. La Sombra leur avait fait passer des tests, pour ensuite décider de leurs rôles. Sans grande surprise, Mickaël était devenu agent de terrain. Mais il n'était pas le seul. Die Jägerin s'était révélée redoutable en la matière, n'hésitant pas à user de son charme pour endormir les soupçons. Nous avions un duo d'hommes de main prêt à l'action. Il ne me manquait plus qu'à les envoyer sur le terrain, pour leur première mission. C'est ce que je fis une semaine plus tard, sans me douter de l'issue fatale de l'expédition. Et pourtant.. Et pourtant c'était bien la voix de Jägerin qui balbutiait des mots décousus à mon oreille, coupés de sanglots. Mickaël était mort, compris-je. L'heure était grave. Il me fut difficile, une fois Jägerin rentrée, de recomposer son récit car ses phrases s'emmêlaient, s'entrechoquaient avec fracas, un bout de l'une perdu dans le milieu de l'autre. Mais je savais le principal. Mickaël était mort. Tué par la police, prétendait Jägerin. Pourtant, quelque chose dans ses yeux troubles, dans ses tremblements nerveux me persuada que ce n'était pas le cas. Mais je n'ai rien dit. J'ai laissé Jägerin avec son secret.

Après cette mission traumatisante, Die Jägerin resta quelques temps prostrée, se traînant sans force dans les couloirs de la base. Elle n'avait plus l'énergie de faire quoi que ce soit. La Sombra tentait de lui redonner le sourire mais récoltait le plus souvent des sourires crispés ou un mutisme vague. De mon côté, j'observais en silence. Je préférais me terrer dans mon bureau vide plutôt que d'aller parler à ma nouvelle recrue. C'était lâche, mais je n'avais jamais pu supporter de sentir la peine des gens que j'aimais. La situation aurait pu s'éterniser si Steamgirl n'avait pas fait apparition, en hackant notre site tout simplement. Et avec une certaine facilité, m'avouera-t-elle plus tard. Et pour cause! La Sombra, chargée justement de la protection de notre site, avait préféré se plonger dans un bon livre, ignorant royalement l'ordinateur qui lui envoyait sans interruption des alertes. Ce n'est qu'après l'attaque terminée qu'elle s'en rendit compte et aussitôt, elle courut à mon bureau. Lorsque j'appris la nouvelle, mon sang italien ne fit qu'un tour et je me mis à traiter la Sombra de tout les noms, dans un patois fort heureusement incompréhensible pour elle. Une fois ma fureur apaisée, j'envoyais un message à Steamgirl, lui proposant un ultimatum: nous rejoindre ou mourir. Sa réponse fut rapide. Le jour même, elle fut assignée à tout ce qui touchait le web.
C'est ainsi que nous nous sommes rencontrées. Nous, les Sœurs Sanglantes Partenaires dans le Crime."



Je finirais demain ^.^ (Oui c'est un gros pavé :3)


Il Padrino
Il Padrino

Messages : 16
Date d'inscription : 13/08/2016

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum